jeudi 28 juin 2007

Pollution aux nitrates: Bruxelles demande une amende de 28 millions d'euros contre la France


Pollution aux nitrates: Bruxelles demande une amende de 28 millions d'euros contre la France

La Commission européenne a confirmé mercredi sa décision de saisir la Cour de justice européenne (CEJ) en raison de la pollution persistante par les nitrates des eaux de surface en Bretagne, réclamant une amende de 28 millions d'euros à l'encontre de la France.

Bruxelles avait décidé le 21 mars d'accorder à la France un sursis de trois mois avant de saisir une seconde fois la CEJ dans ce dossier, Paris ayant proposé un nouveau plan d'actions. Très peu d'exploitants "ont souscrit les mesures (...) essentielles à la mise en œuvre en 2007 du plan" alors que leur mise en place "doit être impérativement concrétisée avant le 1er janvier 2008", explique la Commission dans un communiqué.

L'exécutif européen estime que la France n'a pas pleinement appliqué "un arrêt de la Cour de justice de 2001 la condamnant pour infraction à la réglementation communautaire sur la qualité des eaux destinées à la production de l'eau potable". Il demande à la CEJ d'imposer à la France une amende supérieure à 28 millions d'euros, assortie d'une astreinte journalière de 117.882 euros.
En 2001, la CEJ a jugé que la France n'avait pas respecté une directive européenne de 1975 en vertu de laquelle les eaux de surface concernées ne doivent pas contenir une concentration en nitrates supérieure à 50 mg/l. La juridiction a estimé que 37 rivières en Bretagne avaient des concentrations excédant ce seuil.
La France a depuis pris des mesures, mais qui restent insuffisantes pour neuf rivières, note la Commission. Paris a proposé en mars "un plan d'actions complémentaires", mais il n'a pas été complètement engagé à ce jour, estime Bruxelles.

"Par conséquent, la Commission confirme sa décision de saisir la Cour pour non-exécution de l'arrêt de la Cour, tout étant disposée à poursuivre activement sa concertation sur ce sujet avec les autorités françaises."
La France a pris acte de la décision de Bruxelles et précisé que des consultations avaient eu lieu ces derniers jours entre son ministre de l'Agriculture Michel Barnier et la Commission. "Ces consultations ont permis à la Commission européenne de prendre conscience qu'une dynamique nouvelle avait été engagée par (le gouvernement français) dans un dialogue constant avec les organisations professionnelles agricoles", soulignent M. Barnier et le ministre français de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, dans un communiqué commun.
Les deux ministres rappellent que "depuis la condamnation de la France en 2001, les efforts constants de l'Etat et des agriculteurs bretons ont permis de ramener 28 des 37 bassins versants concernés à la conformité". Et ils s'engagent à "accélérer la mise en oeuvre du plan de mise en conformité des 9 bassins versants restants".
Au total, la France consacrera 60 millions d'euros au plan d'action, sur une durée de 5 ans, afin de soutenir les efforts des agriculteurs dans la durée, précise le communiqué.

Réagissant à l'annonce de la Commission européenne, les Verts, par la voix de leur porte-parole national Yann Wehrling, ont estimé que la commission "a raison de demander de lourdes amendes à la France pour non respect de la Directive sur la qualité des eaux". Le parti écologiste a rappelé que cette directive n'est pas "imposée" puisque la France "l'a approuvée il y a plus de 20 ans". "En 20 ans, la France n'a pas agi sérieusement, cédant sans cesse aux lobbies des élevages industriels", juge Yann Wehrling dans un communiqué.
Le porte-parole des Verts préconise d'"agir sur la durée et changer de conduite", soit "limiter la concentration invraisemblable des élevages industriels, diversifier les cultures, ne plus épandre les lisiers, aider et accompagner les reconversions vers de l'élevage extensif et des élevages respectueux des sols et de l'eau".

mercredi 27 juin 2007

La Commission doit dévoiler son plan de "flexicurité"


La Commission doit dévoiler son plan sur la 'flexicurité'

La Commission devrait adopter le 27 juin 2007 un document longuement attendu sur la 'flexicurité', stratégie qui vise à concilier flexibilité et protection sociale sur les marchés du travail en vue d'aider les Etats européens à faire face aux pressions croissantes de la mondialisation et du changement démographique.

Les marchés du travail en Europe font face à plusieurs défis :

• Le glissement démographique et notamment le vieillissement de la population, ce qui implique que les régimes d'allocation retraite ne seront plus en mesure de fonctionner comme lors de la majeure partie du siècle dernier.
• La croissance d'une économie qui repose de plus en plus sur l'offre de services, alors que l'emploi traditionnel dans les ateliers, les usines et les exploitations agricoles stagne ou recule.
• L'augmentation de la segmentation des marchés du travail à travers l'UE, qui génèrent le développement de marchés parallèles pour les travailleurs hautement qualifiés et ceux plus faiblement qualifiés, laissant peu de chance aux travailleurs de faire progresser leur carrière.
• La globalisation, qui accentue notamment la pression sur le marché des travailleurs peu qualifiés.
En vue de faire face à ces défis, la Commission a publié en novembre 2006, un Livre vert sur la réforme du droit du travail en Europe, qui a initié une série de consultations à grande échelle. L'enquête publique a révélé un vif intérêt de la part des citoyens, générant près de quatre fois plus de réponse que lors des autres consultations organisées par la DG Emploi de la Commission.
Enjeux:
La communication sur la "flexicurité", qui devrait être adoptée le 27 juin 2007, marque une tentative prudente de la part de la Commission d'élaborer les solutions possibles permettant aux Etats membres de fournir davantage d'emplois et de meilleure qualité tout en surmontant les défis du marché du travail du 21ème siècle.
En élaborant ce document, qui reste non contraignant par nature, la Commission a cherché à éviter de donner l'impression qu'elle tentait d'imposer certaines mesures aux Etats membres. Au lieu de pointer du doigt les failles de chaque pays, elle a préféré définir des défis communs aux marchés du travail européens. La Commission remarque que plusieurs pays de l'UE, pas uniquement le Danemark, ont déjà fait l'expérience de politiques de flexicurité.
Intitulé "Vers des principes communs de flexicurité : Plus d'emplois et de meilleurs emplois grâce à la flexicurité et la sécurité", le document repose sur les réponses données à l'occasion d'une vaste consultation publique lancée en novembre 2006. Comme l'a indiqué un fonctionnaire, cette communication vise à présenter "la bonne combinaison entre les différents aspects qui déterminent le fonctionnement du marché du travail".
La Commission y définit certains éléments composant des politiques de flexicurité efficaces, qui peuvent être incorporés à toute politique nationale du marché du travail sans modifier les principes sur lesquels repose leur conception, à savoir :
• Garantir la fiabilité et la flexibilité des contrats
• Permettre un solide apprentissage tout au long de la vie
• Garantir l'efficacité de politiques actives du marché du travail
• Moderniser les systèmes de sécurité sociale
Le document s'attache ensuite à la tâche délicate, faisant des suggestions sur la manière de procéder pour réformer le marché du travail. Afin d'éviter de donner des conseils à chacun des Etats membres, il établit une typologie, définissant quatre différents défis auxquels les marchés du travail de différents pays peuvent avoir à faire face, laissant les gouvernements libres de déterminer quelles recommandations s'appliquent à leur cas. Le commissaire Vladimir Špidla a comparé cette approche à "un roman : basé sur la réalité, mais dénué de personnages réels".
A chaque situation, les auteurs suggèrent "des jalons" permettant de sortir des impasses respectives, relatives aux politiques du travail, détaillant les quatre éléments de la flexicurité. Autrement dit, la typologie présente les situations suivantes :
Défi clé : La segmentation des marchés du travail. Le marché du travail se divise entre les "travailleurs en place" et les "travailleurs exclus", les travailleurs qui détiennent des contrats à durée indéterminée et ceux qui détiennent des contrats à durée déterminée et qui bénéficient d'une faible couverture sociale. Habituellement, ces pays se caractérisent par des départs précoces du marché du travail. C'est notamment le cas de l'Espagne, de l'Italie, de la France et du Portugal. Suggestion : Viser une répartition de la flexicurité et de la sécurité plus égale afin de fournir des "points d'accès au marché du travail" pour les nouveaux venus et soutenir leur progression vers de meilleurs contrats.
Défi clé : Développer la flexicurité au sein des entreprises et garantir des transitions sûres. Un pourcentage élevé de grandes entreprises conduit à une faible mobilité de la main d'oeuvre. C'est notamment le cas pour l'Allemagne, de la Belgique, du Luxembourg et la France. Suggestion : Augmenter les investissements visant à renforcer l'employabilité et l'apprentissage tout au long de la vie de manière à améliorer l'adaptabilité des travailleurs au changement technique et prévoir des transitions plus efficaces et plus sûres d'une entreprise à l'autre.
Défi clé : Les écarts en terme de compétences et d'opportunités au sein de la population active. Dans les pays où le taux de l'emploi est élevé, tels que le Royaume-Uni, les Pays-bas, et même le Danemark, les débuts de la flexicurité, les groupes peu qualifiés ont peu de chance de trouver un meilleur emploi que celui qu'ils possèdent actuellement. Suggestion : Promouvoir les opportunités, développer les compétences des travailleurs peu qualifiés afin de permettre davantage de mobilité sociale.
Défi clé : Améliorer les chances des bénéficiaires d'allocations et des travailleurs informels. Cette situation se rencontre en général dans des pays qui ont rejoint l'UE en 2003 et qui ont subi des restructurations importantes, qui se sont traduites par un pourcentage élevé de la main d'oeuvre potentiellement dépendante d'allocations à long terme. Suggestion : Mettre en place et renforcer les politiques actives du marché du travail et l'apprentissage tout au long de la vie afin d'augmenter les chances des bénéficiaires d'allocations chômage. Ceci permettrait de passer de l'emploi informel à l'emploi formel.

Vers une pénurie de main-d'oeuvre en Europe?


Vers une pénurie de main-d'oeuvre en Europe?

Tandis que la Commission prévoit la création de quelques 5,5 millions d'emplois en 2007-2008, les dirigeants européens doivent relever des défis d'un autre type : trouver des employés pour occuper les postes vacants.

Selon les données publiées le 1er juin 2007 par le service des statistiques de la Commission européenne, Eurostat, le taux de chômage au sein de l'UE se stabilise autour de 7,1% en avril 2007, soit presque 1% de moins qu'en 2006, ramenant le taux de chômage en Europe à son niveau le plus bas depuis plus de 15 ans.

En 2006, 2 millions de nouveaux emplois ont été créés et, se fondant sur la hausse du taux de croissance à travers le continent, la Commission prévoit la création de 5,5 millions d'emplois pour 2007-2008 (EurActiv 08/05/07).

Cependant, malgré cette progression positive, un dilemme subsiste pour les entreprises et les dirigeants européens : celui de trouver des employés pour occuper les postes vacants et maintenir la croissance de l'économie.

Le déclin de la population en Europe, le vieillissement de sa main d'oeuvre et son manque de personnel qualifié se traduisent par une pénurie de main d'oeuvre, qui limite fortement la capacité d'innovation des entreprises de haute-technologie prépondérantes dans le processus de relance économique et devient rapidement l'un des plus grands obstacles à la compétitivité du continent.

Enjeux:

• La pénurie de main-d’œuvre

Selon les estimations de la Commission, près de 3 millions de postes seraient aujourd'hui vacants en Europe.
Alors que le problème ne touchait traditionnellement que les emplois sous-qualifiés, trouver des employés pour des postes qualifiés, comme les ingénieurs, devient de plus en plus problématique.
Dans la plus grande économie d'Europe, à savoir l'Allemagne, les vacances de postes d'ingénieurs ont connu une augmentation de près de 30% au cours de l'année dernière; elles se chiffrent à près de 23 000. Selon une étude menée par l'Institut pour l'économie allemande, le coût de ce manque de personnel pour l'économie allemande avoisine les 3,5 milliards d'euros par an.
Récemment, le conglomérat Siemens AG (ingénierie) a offert une récompense de 3 000 euros à quiconque pourrait lui venir en aide pour recruter un ingénieur, le groupe éprouvant des difficultés à gérer un carnet de commandes débordant.
Cette anecdote révèle la sévérité du manque de main-d’œuvre en Europe, un problème que rencontre également le secteur des technologies de l'information, qui contribue à plus de 5% du PIB de l'UE mais qui devrait faire face à une pénurie de personnel qualifié estimée à 300 000 postes vers 2010.

• Encourager le "vieillissement actif"

Les entreprises qui, pendant les années de récession économique, ont proposé une retraite anticipée à leurs employés les plus âgés, n'ont pas d'autre choix aujourd'hui que de réemployer ces "employés d'argent" afin de remplir les postes vacants.
22% de la population européenne ayant déjà plus de 60 ans, part qui devrait passer à 36% en 2050, les entreprises devront davantage faire appel aux employés plus âgés à l'avenir. L'UE encourage donc des politiques visant à allonger la période d'activité.L'interdiction des discriminations fondées sur l'âge, les mesures de formation tout au long de la vie et l'encouragement au niveau de la flexibilité du temps de travail représentent quelques mesures prises à cet égard (EurActiv 20/03/07).

• Ouvrir la porte aux travailleurs étrangers

Toutefois, faire travailler les Européens plus longtemps ne permettra pas de résoudre la crise de la main d'oeuvre en Europe sans autre mesure d'accompagnement.
L'UE a reconnu le rôle de la mobilité des travailleurs et des migrations pour triompher des goulets d'étranglement sur le marché du travail, mais les électeurs à ce jour se sont montrés réticents à embrasser ces options, que ce soit à travers l'élargissement européen, la candidature de la Turquie à l'adhésion à l'UE ou des règles d'immigration plus libérales.
Les anciens Etats membres comme l'Allemagne freinent encore l'ouverture de leur marché du travail aux travailleurs des dix nouveaux Etats membres (adhésion de 2004) en dépit des dramatiques pénuries que connaissent de nombreux secteurs.
Toutefois, les rapports venus de pays comme la Grande-Bretagne qui ont ouvert leurs portes aux travailleurs des nouveaux Etats membres, montrent que l'immigration de main d'oeuvre hautement qualifiée et peu coûteuse a permis aux entreprises de mieux faire face à la concurrence mondiale (EurActiv 23/11/06).

Partir à l'étranger

De plus en plus d'entreprises quittent l'Europe pour développer leurs activités dans des pays comme la Chine, où les coûts de main d'ouvre sont moins élevés et la demande plus forte. Si les postes d'ingénieurs ne peuvent être pourvus, la tendance devrait s'accentuer, grignotant progressivement la "masse critique" de l'Europe sur la scène mondiale.

Positions:

Le commissaire européen à l'emploi, Vladimír Špidla, estime que la libre circulation des travailleurs peut contribuer à lutter contre le chômage et à combler la pénurie de main d'œuvre en Europe : "Il faut reconnaître que l'absence de culture de la mobilité en Europe a un coût. La libre circulation des travailleurs est économiquement rationnelle et figure dans les traités de l'UE. Nous n'avons pas observé de tendances catastrophiques depuis l'élargissement". Au contraire, selon lui, imposer des restrictions a entraîné des "effets indésirables, comme la hausse du travail clandestin".
Herbert Buscher, économiste auprès de l'Institut Halle pour la recherche économique (IWH), est du même avis et soutient que l'Allemagne s'est "tiré une balle dans le pied en restreignant la libre circulation des travailleurs".
Dr. Willi Fuchs, directeur de l'Association des ingénieurs allemands (VDI), a déclaré ne s'attendre à aucune amélioration, étant donnée la stagnation du nombre d'étudiant ingénieurs. Il estime que les politiques devraient avoir davantage pour cible les jeunes générations et les écoliers. Selon Michael Schwartz, porte-parole de la VDI, "la profession d'ingénieur rencontre un problème d'image. Les jeunes s'imaginent encore que les ingénieurs portent des bleus de travail et passent leurs journées au milieu des machines. Aujourd'hui, les gens ne sont que des consommateurs de technologie".

Les Institutions de l'Union Européenne

Accord des 27 Etats membres européens sur le Traité simplifié


Après deux jours d'intenses négociations au Conseil européen de Bruxelles, les Vingt-Sept se sont mis d'accord samedi matin sur les grandes lignes d'un traité institutionnel simplifié destiné à remplacer le traité constitutionnel.


Les chefs d'Etat et de gouvernement ont convoqué une conférence intergouvernementale (CIG) qui, sur la base du mandat précis fixé samedi, devra rédiger un texte qui sera approuvé avant la fin de 2007 et ratifié avant la mi-2009.

L'accord, moins ambitieux que la Constitution, permet néanmoins à l'Union de sortir de l'impasse institutionnelle dans laquelle elle est plongée depuis les "non" français et néerlandais de 2005. Il reprend en effet la plupart des avancées institutionnelles du projet de Constitution : double majorité pour faciliter la prise de décision à 27, présidence stable du Conseil européen, extension du champ de la majorité qualifiée...
Angela Merkel s'est battue jusqu'au dernier moment pour concilier l'approche minimaliste défendue par les pays les plus réticents à l'égard de la Constitution, et celle des dix-huit pays ayant ratifié la Constitution et soucieux d'en préserver la substance.

L'essentiel des discussions a porté sur la nouvelle règle de la double majorité (55 % des Etats-membres et 65 % de la population de l'UE) pour les votes au Conseil des ministres. Varsovie qui refusait l'offre de compromis franco-allemande, a longuement bloqué les négociations. La chancelière allemande a donc fait savoir qu'elle envisageait de convoquer une conférence intergouvernemental (CIG) à vingt-six, à laquelle la Pologne pourra se joindre à l'automne si elle est prête au compromis (l'unanimité des Etats membres n'est en effet requise que pour l'adoption du traité, non pour l'ouverture de la conférence).

L'accord avec la Pologne a finalement été négocié par Nicolas Sarkozy, le premier ministre britannique Tony Blair, l'Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker et le président polonais Lech Kaczynski en liaison avec Varsovie, où se trouvait le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski.

Le nouveau système n'entrera en vigueur qu'en 2014, au lieu de 2009, et jusqu'en 2017 la Pologne aura le droit de demander qu'on calcule la majorité selon les anciennes règles si elle est mise en minorité et qu'elle ne l'accepte pas.

Les discussions ont été plus faciles avec Tony Blair, qui a obtenu des concessions sur ses "lignes rouges". Le Royaume-Uni bénéficiera notamment d'une dérogation sur l'application sur son sol de la Charte des droits fondamentaux, à laquelle le futur traité donnera une valeur contraignante dans les 26 autres Etats membres. Les dirigeants européens lui ont accordé des dérogations qui lui permettent de s'exempter des décisions à la majorité qualifiée en matière de coopération judiciaire et policière.

"Nous avons réussi à faire ce que nous voulions", a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel à l'issue des entretiens samedi matin. L'Europe est désormais sortie de son immobilisme et le mandat obtenu est une "œuvre commune".

Le calendrier est désormais fixé. La CIG s'ouvrira le 23 juillet prochain pour se terminer avant la fin de l'année. L'objectif est une entrée en vigueur du nouveau traité en 2009.

Parmi les principales décisions au Conseil européen de Bruxelles sur le mandat donné à la conférence intergouvernementale chargée de rédiger d'ici la fin de l'année un nouveau traité sur le fonctionnement de l'Union européenne :

Un nouveau système de vote

Le traité reprendra le système de vote à la double majorité (55 % des Etats-membres et 65 % de la population) introduit par la Constitution européenne pour l'adoption des textes au Conseil de l'UE. Ce système remplacera en 2014 le mécanisme complexe de pondération des voix en vigueur depuis le Traité de Nice du 26 février 2001.

Jusqu'au 31 mars 2017, un Etat-membre pourra invoquer le compromis de Ioannina. Ce compromis tire son nom d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères à Ioannina, en Grèce, en 1994. Il permet à un groupe d'Etats proches de la minorité de blocage, sans toutefois l'atteindre, de demander le réexamen d'une décision adoptée à la majorité qualifiée au Conseil.

Présidence du Conseil européen

Désignation d'un président du Conseil européen, qui présidera l'Union durant un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois. Cette nouvelle institution mettra fin au système de présidence tournante tous les six mois. La fonction de président sera incompatible avec toute autre responsabilité nationale.

Extension du champ de la majorité qualifiée

La majorité qualifiée deviendra la règle pour 51 domaines supplémentaires, dont la coopération judiciaire et policière, l'éducation ou la politique économique. L'unanimité restera la règle pour la politique étrangère, la sécurité sociale, la fiscalité et la culture. La Grande-Bretagne a obtenu une dérogation sur la coopération judiciaire et policière.

Haut-représentant pour la politique étrangère

Ce responsable remplira les fonctions exercées jusque-là par le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et par le commissaire européen aux Relations extérieures. Cette dénomination a été préférée à celle de ministre des Affaires étrangères.

Charte des droits fondamentaux

Le traité conférera une valeur juridiquement contraignante à la Charte des droits fondamentaux de l'UE, sauf au Royaume-Uni.

Parlement européen et Parlements nationaux

Extension de la procédure de codécision, qui donne un droit de veto au Parlement européen, à de nouveaux domaines comme la justice et les affaires intérieures.

Les Parlements nationaux disposeront d'un mécanisme d'alerte précoce renforcé pour contester des projets de législation européenne. La Commission devra réexaminer tout projet contesté par un tiers des voix attribuées aux Parlements nationaux.

L'essentiel de l'Europe


L’essentiel de l’Europe

L’Union européenne est "l’association économique et politique" de 27 états appartenant au continent européen : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, l’Hongrie, l’Irlande, l’Italie, Lituanie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays Bas, Po1logne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume Uni, Slovaquie, Slovénie et la Suéde.
Les objectifs de l’U.E. sont d’établir les fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens, de sauvegarder la paix et de rechercher l’unité politique ; assurer, par une action commune, le progrès économique et social : création d’un marché intérieur européen et renforcement de la cohésion sociale.

Historique

L’Union Européenne fonctionne avec une organisation fondée sur des traités. Il faut préciser que la Politique Agricole Commune (PAC) a été la première l’une des premières politiques communes après l’entré en fonction de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) après la signature du traité de Paris le 18 avril 1951 fondée par Schuman et Monnet . Ensuite, il y eu le traité de Rome signé le 25 mars 1957 (dont l’Allemagne à fêté ses 50 ans cette année). La CECA devient la Communauté européenne (CE) après ce traité qui acceuille, par la suite, plusieurs nouveaux membres et devient l’Union Européenne (UE) en 1993 suite à la signature du Traité de Maastricht de 1992. Par la suite, il y a eut le Traité d’Amsterdam en 1997 et le Traité de Nice en 2001.
Et dernier traité ratifié est celui de Nice. L’Union européenne repose aujourd’hui sur trois piliers : un pilier communautaire, un pilier « JAI » (Justice et Affaires Intérieures) et un pilier « PESC » (Politique Etrangère et de Sécurité Commune). Le Traité Constitutionnel signé par les 27 Etats membres de l’union, n’est pas rentré en vigueur.

L’Union Européenne a de différentes compétentes :

• On parle de compétences exclusives (quand les Etats ont décidé de transférer l’intégralité de leur compétence dans un domaine ; c’est par exemple le cas en matière commerciale, agricole ou monétaire) ;
• On parle de compétences partagées (quand les Etats n’ont transféré qu’une partie de leurs compétences. Il s’agit en réalité du cas le + fréquent) ;
• On parle de compétences dites d’appui (dans ce cas, la compétence principale reste du ressort des Etats membres mais l’Union européenne peut appuyer leur action).

L’Union Européenne a ses propres institutions et instances communautaires c'est-à-dire :

Le Parlement européen, élu au suffrage universel direct par les citoyens ;
Le Conseil européen, réunissant périodiquement les chefs de l’Etat ou de gouvernement ;
Le Conseil des Ministres de l’Union Européenne ;
La Commission européenne ;
La Cour de Justice ;
La Cour des Comptes ;
Le Comité économique et social européen ;
Le Comité des régions ;
Le Médiateur européen.

Dans la plupart des cas, les décisions sont prises par le « triangle institutionnel » : le Parlement européen, le Conseil des Ministres européens et la Commission européenne. Le budget européen est adopté tous les ans par « le triangle institutionnel ». Cette année, le budget s’élève à 126,5 milliards d’euros. Les symboles de l’Europe : un drapeau à 12 étoiles or sur fond bleu formant un cercle en signe d’union ; un hymne « l’Ode à la Joie » de Beethoven ; une fête « la journée de l’Europe » est célébrée le 9 mai (en rapport au Plan Schuman annoncé le 9 mai 1950) ; une monnaie unique, l’euro introduit en 2002 ; une devise « Unis dans la diversité », elle apparaît officiellement pour la 1ère fois en 2004 dans le Traité établissant une Constitution pour l’Europe refusée par les Français en 2005.

Les infrastructures du transport avec l’Europe

L’Europe a sélectionné 30 projets prioritaires axés sur le maritime et le ferroviaire (les RTE : Réseaux TransEuropéens). Parmi lesquels, on retrouve la ligne ferroviaire Lyon-Turin qui sera lancé en 2010. En juin 2007, la future ligne à grande vitesse Est européenne sera mise en service pour renforcer la qualité des relations ferroviaires franco-allemandes et franco-luxembourgeoises. On peut citer aussi dans les projets, « les autoroutes de la mer » ; « l’Europe de l’Ouest » reliant le Portugal et l’Espagne via l’Arc atlantique à la mer du Nord et la mer d’Irlande ; « Europe du Sud-Ouest/Méditerranée occidentale » reliant la France, l’Espagne et l’Italie ; les TGV Sud-Ouest (Tours-Bordeaux-Dax-Irun-Perpignan-Montpellier-Nîmes).

Réforme du Traité Constitutionnel

Chaque Etat membre du groupe exerce la Présidente de l’ensemble des formations pour six mois avec l’assistance des deux autres membres et sur la base d’un programme commun. En ce moment, c’est l’Allemagne qui a la Présidence européenne. La majorité qualifiée est modifiée à compter du 1er novembre 2009 : la pondération actuelle des voix est abandonnée au profit d’un système de « double majorité » des Etats membres et de la population de l’Union (55% des Etats et 65% de la population de l’U.E.). La recomposition du Parlement européen est revu avant les élections de 2009 afin de refléter plus fidèlement la population de chaque Etat membre. La taille de la Commission est réduite à compter du 1er novembre 2014, le nombre de commissaires sera égal aux 2/3 du nombre d’Etats membres, soit 18 commissaires dans une Europe à 27. Le Traité innove également dans le domaine des affaires étrangères en créant un poste de ministre des Affaires étrangères de l’Union. L’Europe sera au second trimestre 2008 sous la Présidence Française avec la poursuite du processus de réforme du Traité Constitutionnel. En juin 2009, élection du Parlement européen.

Les principales mesures de la Constitution européenne de 2OO5


Les principaux points de la Constitution européenne

Voici les principaux points du Traité constitutionnel européen sur lequel les Français étaient appelés à se prononcer par référendum le 29 mai 2005 :

• Une « Constitution »…qui n’en est pas une

Adoptée en juin 2004 à Bruxelles, signé à Rome le 29 octobre, la « Constitution européenne » est un traité international entre Etats souverains. Elle ne crée pas un Etat européen et ne se substitue pas aux Constitutions nationales des pays membres de l’UE, mais se veut une synthèse simplificatrice des précédents traités (Rome, Acte unique européen, Maastricht, Amsterdam, Nice), auxquels elle se substitue.
Elle a été baptisée « Constitution européenne » car elle pose les valeurs et objectifs fondamentaux qui conditionnent adhésion et appartenance à l’UE.

• Les valeurs de l’Union

La Constitution stipule que « l’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’Etat de droit, ainsi que du respect des droits de l’Homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités ». Elle intègre la Charte des droits fondamentaux de l’UE, proclamée à Nice en 2000, dont les 54 articles énumèrent les droits du citoyen européen. Cette charte s’applique au droit communautaire, mais pas au droit national.
Le non-respect des valeurs de l’UE par un Etat membre peut entraîner la suspension de certains de ces droits.

• Les objectifs de l’Union

La « paix » et le « bien-être des peuples » figurent au premier rang des objectifs de l’UE. Les citoyens européens doivent aussi pouvoir bénéficier d’ « un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures et (d’un) marché intérieur ou la concurrence est libre et non faussée ». L’UE doit œuvrer pour son « développement durable », fondée sur une « croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix ». Sont également reconnus le principe d’ « économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social » et l’objectif d’un « niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement ».
L’UE doit également se battre contre « l’exclusion sociale et les discriminations » et pour « la justice et la protection sociales ». La Constitution impose en outre à l’Union le respect de « la richesse de sa diversité culturelle et linguistique » et des obligations envers le reste du monde comme le « commerce libre et équitable », la « protection des droits de l’Homme » et le respect du droit international.

• Le cadre institutionnel

La Constitution redéfinit, pour tenir compte des élargissements récents ou à venir, le fonctionnement des institutions européennes. Elle prévoit de réduire le nombre de membres de la Commission européenne, organe exécutif de l’UE à qui revient l’initiative législative et le rôle de gardien du traité.
Elle renforce les pouvoirs du Parlement européen en étendant les domaines dans lesquels celui-ci partage un rôle décisionnaire avec les Etats membres, en particulier en matière de justice, d’immigration et de sécurité.

Le Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres, ne fonctionne plus sur la base d’une présidence tournante de six mois, mais son président est élu par les dirigeants européens pour deux ans et demi. Le Conseil des ministres européens (Affaires étrangères, Economie et finances, etc.) vote, avec le Parlement européen dans certain domaines, les propositions législatives de la Commission. La Constitution lui permet d’adopter davantage de textes à la majorité qualifiée qu’actuellement, afin de limiter les risques de blocage liés à l’unanimité. L’unanimité reste cependant la règle pour la politique étrangère (à quelques exceptions près), la fiscalité et les accords commerciaux sur les services culturels, audiovisuels, de santé et d’éducation. La Constitution crée enfin un poste de ministre des Affaires étrangères, qui aura également rang de vice-président de la Commission.

• Les compétences de l’Union

La Constitution détaille les politiques européennes et le partage des compétences entre l’Union et les Etats membres.
L’UE possède une compétence exclusive en matière d’union douanière et de politique de concurrence (contrôle des fusions d’entreprises, encadrement des aides d’Etat, lutte contre les cartels et abus de position dominante). Elle gère seule, via la Banque centrale européenne (BCE), la politique monétaire des pays qui ont adopté l’euro.
Sa compétence exclusive s’exerce aussi en matière de politique commerciale, la Commission négociant au nom des Etats membres des accords avec le reste du monde. Dans ce domaine, Bruxelles reçoit tout de même des mandats de négociation des pays membres et leur rend des comptes. En matière d’agriculture, pêche, environnement, protection des consommateurs, transports, énergie, sécurité, justice ou encore pour certains aspects de politique sociale, recherche ou d’aide humanitaire, l’UE partage le pouvoir avec les Etats membres.
Dans toute une série d’autres secteurs comme la santé, l’industrie, la culture, l’éducation et la protection civile, l’UE n’a aucune compétence. Elle peut juste accompagner l’action des Etats membres.

Etre candidat aux élections européennes en France


SE PORTER CANDIDAT AUX ELECTIONS EUROPEENNES EN FRANCE

Principes

Système électoral

En France, depuis la loi du 11 avril 2003 sur la réforme du mode de scrutin, l'organisation des élections européennes s'effectue dans le cadre de huit circonscriptions interrégionales (Nord-Ouest, Ouest, Est, Sud-Ouest, Sud-Est, Loire/Massif central, Ile-de-France et Outre-mer), et non plus d'une circonscription nationale unique.

La France applique un système de représentation proportionnelle : les listes qui n'ont pas obtenu 5% des voix sont exclues de la répartition des sièges. Il est impossible de choisir des députés dans différentes listes et de procéder au panachage.

Attributions des sièges
• les sièges des députés sont attribués selon l'ordre des candidats sur la liste. Chaque électeur dispose d'une voix, qu'il donne à une liste. Toute modification de l'ordre des candidats sur les listes est cause de nullité ;
• les listes qui recueillent moins de 5 % des suffrages exprimés ne sont pas prises en compte lors de la répartition des sièges ;
• si un siège devient vacant pendant la législature, il est attribué au suivant des candidats non élus de la liste.

Conditions d'éligibilité

Est éligible tout citoyen de l'Union européenne âgé de 23 ans révolus, ayant satisfait aux obligations militaires et jouissantes de ses droits civils et politiques.
Les autres conditions d'éligibilité sont semblables à celles applicables aux élections législatives.

Les ressortissants communautaires autres que Français doivent avoir leur domicile réel en France ou y résider de façon continue depuis au moins six mois.
Réciproquement, un Français vivant dans un autre pays de l'Union européenne peut se porter candidat au Parlement européen sur une liste de ce pays, à la condition d'y résider de façon permanente (durée variable selon les pays) et de remplir les conditions d'éligibilité dans son pays d'origine (notamment ne pas être déchu des droits civiques).

Les incompatibilités prévues par le code électoral français pour les autres élections (cumul des mandats par exemple) sont applicables, ainsi que celles contenues dans la directive communautaire du 6 décembre 1993 et dans l'Acte européen du 20 septembre 1976 pour les fonctions ministérielles nationales, et fonctions politiques ou administratives européennes.

Déposer sa candidature

Pour être candidat aux élections de 2004, il fallait appartenir à une liste de 78 noms (nul ne peut être candidat sur plusieurs listes ou dans plusieurs pays).

La déclaration de candidature est faite pour toute la liste par le candidat tête de liste ou son mandataire. Elle doit comporter la signature de chaque candidat, ses nom, prénom(s), sexe, date et lieu de naissance, domicile, profession et nationalité. En application de la loi sur la parité du 6 juin 2000, chaque liste doit être composée alternativement d'un candidat de chaque sexe.

La déclaration de candidature est déposée au ministère de l'Intérieur, sur papier libre, bureau des élections et des études politiques, (1 bis, place des Saussaies, 75008 Paris), aux jours et heures ouvrables. Aucun retrait de candidature n'est accepté après le dépôt de la liste. Une liste peut être retirée avant la clôture de dépôt, uniquement si la majorité des candidats signe ce retrait.

Depuis la loi du 11 avril 2003 relative à l'élection des conseillers régionaux et des représentants au Parlement européen, plus aucune caution n'est exigée.

Les listes de candidats sont publiées au Journal officiel de la République française, dans l'ordre de leur dépôt.

Réglementation de la campagne

La campagne officielle

Des dates d'ouverture et de fermeture de la campagne électorale sont officiellement fixées.

Pour les élections du 13 juin 2004, la campagne électorale avait débuté le samedi 31 mai 2004, soit le deuxième lundi qui a précédé le scrutin.

Seules les listes en présence participent à la campagne électorale.

Des facilités spéciales sont accordées pour l'utilisation de temps d'émission à la radio et à la télévision : 2 heures d'émission (radio et télévision) sur les antennes publiques sont mises à disposition des listes présentées par les partis et groupements politiques qui ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale.
Chaque heure d'audience est répartie entre les autres partis et groupements auxquels se sont rattachées des listes de candidats dans au moins 5 circonscriptions et qui ont déposé une demande pour utiliser les émissions du service public avant le 5ème mardi précédant le scrutin.

Le financement de la campagne

Certains frais encourus pour la campagne électorale sont remboursés aux partis qui ont obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés. Ce plafond des dépenses électorales est fixé à 1 150 000 euros pour une liste de candidats.

Le financement de la campagne est régi par la loi du 15 janvier 1990 sur le financement et le plafonnement des dépenses électorales. Une Commission nationale des comptes de campagne et de financements politiques contrôle les comptes de campagne. Les irrégularités constatées peuvent faire l'objet de sanctions pénales, financières ou électorales.

L'annulation des élections

Le Conseil d'Etat (et non le Conseil constitutionnel comme dans le cas des élections nationales) est décisionnaire en cas de contestation des résultats du scrutin ainsi que pour tout ce qui concerne l'application de la loi électorale pour les élections au Parlement européen.

Le rôle du député européen


Le rôle du député européen

Le député européen exerce son mandat d'une part à Bruxelles et Strasbourg, et d'autre part en circonscription.

1 – Le député européen dans les commissions parlementaires

Les députés européens élaborent, amendent et votent des propositions législatives et des rapports d’initiative.
Répartis entre les vingt commissions parlementaires (et deux sous-commissions), les députés européens examinent les propositions de directives et les règlements communautaires élaborés par la Commission européenne et dont est également saisi le Conseil des ministres.
Depuis le Traité de Maastricht en 1992 - et ce rôle s'est de plus en plus accru au fur et à mesure des Traités successifs - le Parlement est codécisionnaire d'une large partie des législations européennes. Autrement dit les députés rapporteurs d'un texte en codécision ou siégeant dans une commission parlementaire où des textes en codécision sont traités ont une responsabilité de premier plan pour la conception et l'adoption de la législation européenne au même titre que les gouvernements.
Une commission peut également être consultée « pour avis » dans le cadre des travaux des autres commissions parlementaires.
Chaque député est membre titulaire ou suppléant de deux ou trois commissions parlementaires qui élisent en leur sein un président, deux ou trois vice-présidents et un bureau.

Chaque commission désigne un rapporteur chargé de préparer un projet de rapport sur un sujet donné. Le rapporteur soumet son projet pour discussion au sein de sa commission. A l’issue du débat, le projet de rapport est voté et éventuellement amendé. Enfin, le rapport adopté par la commission est soumis au vote du Parlement européen réuni en séance plénière.
Les commissions parlementaires peuvent également avoir à examiner des questions dont elles ont été directement saisies par le Parlement européen.
Elles peuvent aussi émettre des rapports d’initiative sans avoir été saisies.
Enfin, le Parlement européen peut créer des sous-commissions, des commissions temporaires traitant de sujets spécifiques ou des commissions d’enquêtes dans le cadre de ses compétences de contrôle.

2 – Le député européen en séance plénière du Parlement européen

Le Parlement européen se réunit en séance plénière une fois par mois à Strasbourg et cinq à six fois par an en mini sessions (2 jours) à Bruxelles.
Le Parlement européen débat des textes préparés dans les différentes commissions parlementaires. Chaque rapport est donc discuté, amendé puis voté.
Les députés peuvent s’inscrire sur des listes d’orateurs et ainsi prendre la parole en séance plénière dans un laps de temps donné.
Pour qu’un vote ait lieu le quorum doit être atteint, c’est-à-dire qu’un tiers des députés européens doit se trouver dans l’hémicycle.
Les votes peuvent se faire à main levée, sauf lorsqu'un vote par appel nominal est demandé. Le cas échéant, le vote électronique est requis. Chaque député dispose d’une « carte électronique » de vote personnalisée.
Le vote est personnel, le vote par procuration n’existe pas au Parlement européen. Le Parlement européen statue à la majorité absolue des suffrages exprimés.

3 – Le député européen au sein de son groupe politique

Les groupes politiques se réunissent une semaine par mois à Bruxelles pour définir leurs positions sur les textes en discussion au Parlement européen. Ils se réunissent également pendant la session plénière de Strasbourg pour définir leurs positions sur les rapports inscrits à l’ordre du jour et soumis aux votes des députés.

Les groupes politiques :
- contribuent aux différents débats parlementaires ;
- participent à la fixation de l’ordre du jour des sessions ;
- peuvent déposer une motion de censure contre la Commission européenne.
Aucun acte n’est adopté par le Parlement européen sans prise de position initiale de chaque groupe politique.

4 – Le député européen en circonscription

Depuis le 13 juin 2004, les députés européens français sont les élus d’une circonscription rassemblant plusieurs régions de France (sauf l’Ile-de-France circonscription à part entière).
Ils ont ainsi pour mission de faire le lien entre l’Europe et ses concitoyens.
Pour l’année 2005, quatre semaines seront entièrement consacrées au travail et à la présence du député européen dans sa circonscription.

Le mois type d’un député européen :
 1 semaine de réunions de groupe et de délégation à Bruxelles ;
 2 semaines de réunions de commissions parlementaires à Bruxelles ;
 1 semaine de session du Parlement européen à Strasbourg.


5 – Les 8 super-régions européennes françaises

Les Français élisent 78 représentants au Parlement européen tous les 5 ans découpés en 8 circonscriptions. Il faut élire tous les cinq ans 14 députés dans la circonscription de l’Ile-de-France, 12 députés au Nord-Ouest (Nord Pas de Calais, Picardie et la Normandie), 10 députés à l’Est (Champagne Ardenne, Lorraine, Alsace, Bourgogne et la Franche Comté), 6 députés dans la circonscription Loire Massif Central (Le Centre, Limousin et l’Auvergne), 10 députés dans l’Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou Charentes), 10 députés au Sud Ouest (Aquitaine, Midi Pyrénées, Languedoc Roussillon), 13 députés au Sud Est (Provence Alpes Côte d’Azur et le Rhône Alpes) et 3 députés dans l’Outre-mer.

Le Traité de Nice

Le Traité de Nice

L'objectif du traité de Nice était de préparer les institutions européennes au prochain élargissement de l'Union européenne (UE). Aussi, le traité prévoit-il des dispositions adaptables aux différents scénarios possibles. En effet, à la date de la conclusion du traité de Nice, il n'était pas encore possible de prévoir exactement quels pays candidats seraient capables de conclure leurs négociations et à quelle date l'élargissement prendrait effet (en une ou plusieurs vagues).

C'est pourquoi le traité de Nice comporte deux dispositions:

L'article 2 du protocole sur l'élargissement de l'UE prévoit la nouvelle répartition des sièges au Parlement entre les quinze États membres: à partir de la législature 2004-2009, le nombre total des parlementaires est réduit de 626 (chiffre actuel) à 535 (Ces dispositions n'entreront pas en vigueur en raison de l'élargissement de l'UE au 1er mai 2004.)
La déclaration n° 20 de la Conférence qui a adopté le traité de Nice a fixé la position commune que les États membres entendent prendre dans les négociations d'adhésion avec les douze pays candidats sur la question de la répartition des sièges au Parlement européen.

Le protocole précité sur l'élargissement de l'UE prévoyait également que, si le nombre total des sièges devait être inférieur à 732, (en cas d'élargissement par vagues, ce qui est le cas pour la Roumanie et la Bulgarie), une correction pro rata serait appliquée au nombre des députés de chaque État membre de sorte que le nombre total soit le plus proche possible de 732.
Toutefois, après cette correction, le nombre de parlementaires par État membre ne pourra pas dépasser le chiffre attribué actuellement aux États membres. Les sièges libres seront donc repartis seulement entre les États membres qui, lors de la nouvelle répartition, ont perdu des sièges au Parlement. En revanche, en cas d'adhésion ultérieure pendant la législature, le nombre total de sièges au Parlement pourra temporairement dépasser les 732.

À partir de la législature 2009-2014, le nombre maximal de 732 députés devra être respecté de nouveau. Entre-temps, les dispositions du traité de Nice ont été appliquées dans le traité d'adhésion, signé à Athènes le 16 avril 2003. La répartition des sièges pour la législature 2004-2009 se trouve dans le tableau ci-dessous. Elle est le résultat des négociations d'adhésion pendant lesquelles il a été décidé - à la différence de ce que prévoyait la déclaration n° 20 susmentionnée - de mettre la République tchèque et la Hongrie sur un pied d'égalité avec la Grèce, la Belgique et le Portugal. Le traité d'adhésion a également procédé à la correction pro rata pour que le nombre total de députés européens qui seront élus en 2004 puisse être de 732.
À noter enfin que, lors des négociations d'adhésion avec la Roumanie et la Bulgarie, un nombre de députés européens à élire dans ces pays devra encore être convenu. La déclaration n° 20 de la Conférence qui a adopté le traité de Nice a fixé la position commune que les États membres entendent prendre dans ces négociations: 33 sièges pour la Roumanie et 17 pour la Bulgarie. Comme indiqué ci-dessus, le traité d'adhésion des deux pays devra procéder à une adaptation pro rata du nombre de leurs sièges.

L'Union Européenne et ses Institutions

L’Union Européenne (UE)

L’Union Européenne (UE) est le cadre institutionnel organisant l’espace communautaire européen et la coopération politique, économique et monétaire entre ses quinze Etats membres.

L’Union Européenne a été instituée par le Traité de Maastricht le 7 février 1992, ratifié en 1992 et 1993, par les douze pays membres de la Communauté européenne : la Belgique, le Danemark, la France, l’Allemagne, la Grande – Bretagne, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays – Bas, le Portugal et l’Espagne. Ces pays ont été rejoins, le 1er janvier 1995, par la Suède, la Finlande et l’Autriche.
Aux termes du traité de l’Union européenne (ou traité de Maastricht), l’Union est fondée sur les Communautés européennes, dont le siège est établi à Bruxelles : la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), créée en 1951, la Communauté Economique Européenne (CEE) et la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA), toutes deux créées en 1957. Ces trois institutions ont fusionné en 1967. Depuis 1993, l’espace communautaire est devenu un marché unique, dans lequel les biens, les capitaux, les services et les personnes peuvent circuler librement, conformément à l’Acte Unique adopté en 1985. Le Traité de Maastricht a instauré, par ailleurs, de nouvelles politiques et de nouvelles formes de coopération, ouvrant la voie à une future union politique. Il a prévu la réalisation d’une Union Economique Monétaire (UEM) qui a abouti à la création d’une Banque Centrale Européenne et d’une monnaie unique : l’euro, entré en circulation le 1er janvier 2002. Le 17 juin 1997, au terme de la Conférence intergouvernementale (CIG) ouverte en 1996, un nouveau traité, révisant celui de Maastricht, a été adopté par les quinze à Amsterdam. Le Traité d’Amsterdam est entré en vigueur le 1er mai 1999, et le Traité de Nice le 1er février 2003.

Les Institutions de l’Union Européenne

La Commission Européenne. Dans l’Union à quinze, cet organe est composé de 20 commissaires (2 pour chacun des 5 « grands » : la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume – Uni et l’Espagne, 1 pour chacun des autres 10 pays), désignés par les gouvernements des Etats pour un mandat renouvelable de 5 ans. Depuis le Traité de Maastricht, le Président est nommé après consultation du Parlement européen, la Commission dans son ensemble étant investie après un vote d’application des « eurodéputés ».

Instance d’exécution des décisions prises par le Conseil des ministres, la Commission dispose d’un pouvoir réglementaire propre que lui accorde le Conseil : chaque année, elle adopte un nombre très important de directives et de règlements qui s’imposent aux Etats et aux acteurs économiques. Elle prépare les lois et les budgets, elle dispose du monopole de proposition, et gère les fonds communautaires. Garante du respect des traités, la Commission négocie les accords d’association et de commerce avec les Etats tiers.

Le Conseil des ministres. Le Conseil des ministres est composé de quinze ministres représentant chacun des gouvernements (dont vingt sept actuellement) et compétents dans le domaine abordé lors de chaque réunion (il existe ainsi un Conseil des ministres de l’Economie et des Finances et un Conseil des ministres de l’Agriculture, par exemple). Le Conseil est assisté par le Comité des représentants permanents, constitués des représentants permanents de chaque Etat membre.

Instance intergouvernementale, le Conseil des ministres joue un rôle essentiel de coordination de l’action des Etats et de la Communauté. Principal organe législatif de l’Union, il adopte en dernier ressort les directives et règlements ainsi que le budget annuel. Selon les domaines, le vote s’effectue à la majorité simple, à la majorité qualifiée ou à l’unanimité. C’est également le Conseil qui autorise la Commission à négocier avec des Etats tiers des accords qu’il est seul habilité à conclure.

Le Conseil Européen. Cette instance réunit, au moins deux fois par an, les vingt sept chefs de l’Etat et du gouvernement de chacun des pays membres. Créé en 1974, sur l’initiative du Président de la République française Valéry Giscard d’Estaing, institutionnalisé par l’Acte Unique, le Conseil européen est devenu, aux termes du Traité de Maastricht, « la clé de voûte de l’Union ». Il donne à celle-ci « les impulsions nécessaires à son développement à son développement et en définit les orientations politiques générales.


La Cour européenne de justice. La Cour européenne de justice constitue l’organe auquel les Etats membres ont recours en dernières instance pour tous les différents liés au droit communautaire. Elle est composée de vingt sept juges, désignés d’un commun accord par les Etats membres pour six ans, et de huit avocats généraux. Le Président de la Cour, désigné parmi les juges pour une période de trois ans renouvelable, dirige les travaux et services de la Cour et préside les audiences et les délibérations.

La Cour peut d’abord être saisie dans le cadre de recours directs. Il en existe plusieurs types :
les recours en manquement qui ont pour objet de sanctionner la violation par un Etat membre d’une obligation communautaire (par exemple la mauvaise transposition d’une directive) ; ces recours sont formés dans la quasi-totalité des cas par la Commission européenne mais peuvent l’être aussi par les Etats membres ; en cas de manquement constaté, l'arrêt s'impose à l'Etat membre concerné et, s'il ne s'y conforme pas, la Cour peut lui infliger des sanctions pécuniaires à la demande de la Commission;
les recours en annulation qui ont pour objet d’annuler un acte des institutions communautaires ; ces recours peuvent être formés par les Etats membres, les institutions communautaires qui n’ont aucun intérêt à agir à démontrer et les personnes physiques et morales qui pour agir doivent au contraire être directement et individuellement concernées par l’acte qu’elles attaquent (condition rarement remplie) ;
les recours en carence qui sanctionnent, à l’inverse, le défaut d’action d’une institution (par exemple quand une institution devait prendre une décision et ne l’a pas fait) et les pourvois ; les recours peuvent être formés par les institutions, les Etats membres et les personnes physiques ou morales dans les mêmes conditions que pour les recours en annulation ;
les recours en réparation qui mettent en cause la responsabilité de la Communauté en raison de dommages causés par ses organes ou ses agents ; ces recours peuvent être formés par les Etats membres et les personnes physiques et morales ;
les pourvois contre les arrêts et ordonnances du Tribunal de première instance : ils sont ouverts aux parties ayant succombé au moins partiellement, aux intervenants affectés directement, ainsi qu'aux Etats membres et aux institutions communautaires (même s'ils ne sont pas intervenus, sauf dans les litiges de fonctionnaires). Le pourvoi est limité aux questions de droit. S'il est fondé, la Cour annule la décision du Tribunal et peut soit renvoyer l'affaire devant ce dernier soit statuer elle-même définitivement sur le litige.

Sa mission est de régler les différents entre les gouvernements membres et les institutions de l’Union européenne, ainsi qu’entre les institutions de l’Union européenne, et d’exercer un recours contre les décisions de l’Union européenne lorsqu’elles lui paraissent contraires à l’esprit du traité. Les tribunaux des Etats membres invoquent souvent la Cour pour des affaires mettant en cause un point obscur du droit communautaire. La Cour établit des règles obligatoires en matière de législation européenne dans le but d’aider les tribunaux nationaux à rendre leurs décisions. Celles de la Cour de justice fixent les précédentes juridiques qui deviennent partie intégrante du cadre juridique de chaque Etat membre.

La Cour des comptes européenne. La Cour des comptes européenne est composée d'un membre issu de chaque Etat membre de l'Union européenne. Les membres sont nommés pour une période de six ans (renouvelable). Ils sont choisis parmi des personnalités appartenant ou ayant appartenu dans leurs pays respectifs aux institutions de contrôle externe ou possédant une qualification particulière pour cette fonction. La Cour désigne son président en son sein, pour trois ans renouvelables.

Le Président de la Cour des comptes européenne (depuis le 16 janvier 2005, l'Autrichien Hubert Weber), veille au bon fonctionnement des services et au bon déroulement de l'activité de la Cour. Il représente cette dernière à l'extérieur, en particulier pour ce qui concerne les rapports avec les autres institutions européennes et les Cours des comptes nationales.

La Cour des comptes européenne adopte son propre règlement intérieur. Celui-ci est soumis à l'approbation du Conseil, statuant à la majorité qualifiée. Pour l'exercice des fonctions de contrôle, des Groupes d'audit sont constitués qui répartissent les compétences respectives entre les membres qui les composent et ont principalement pour fonction de préparer les délibérations de la Cour.

La Cour peut créer des chambres chargées d'adopter certaines catégories de rapports ou d'avis.

Le Parlement Européen. Le Parlement européen est le seul organe de l’Union européenne dont les membres sont directement élus par les citoyens de ses Etats membres. Depuis le 1er janvier 1995 (entrée de la Finlande, de l’Autriche et de la Suède dans l’Union), 626 députés siègent au Parlement européen répartis en 10 groupes parlementaires. Mais depuis le 1er mai 2004, dix Etats ont rejoint l’Union Européenne (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Hongrie, Malte et Chypre), 732 députés siègent au Parlemente européen, élus au suffrage universel direct pour 5 ans. Depuis le 1er janvier 2007, la 5ème vague d'élargissement a ainsi été clôturée par l'adhésion de la Bulgarie et la Roumanie.

Composition du Parlement européen

Entre juin 2004 et décembre 2006, il y avait 732 députés européens élus au suffrage universel direct par les citoyens de leur pays. Depuis le 26 septembre 2005, 35 observateurs roumains et 18 bulgares sont présents au Parlement européen.

Au 1er janvier 2007, date d'adhésion de ces deux pays, les observateurs roumains et bulgares sont automatiquement devenus des députés comme les autres (article 21, 1, du traité d'adhésion). Le Parlement est donc composé de 785 membres. Pour la nouvelle législature qui débutera en juin 2009, la Roumanie et la Bulgarie compteront respectivement 33 et 17 députés européens. Le Parlement sera quant à lui composé de 736 membres.

La répartition des sièges se fait par Etat membre. Elle est proportionnelle à la population de chaque pays : les grands pays disposent de plus de sièges que les autres. La durée du mandat des députés est de 5 ans.
Le nombre de députés élus est de 78 pour la France. Avant l'élargissement de l'Union européenne du 1er mai 2004, la France disposait de 87 sièges au Parlement européen.

A partir de la législature 2009-2014, le nombre de députés attribué pour chaque Etat membre sera modifié (par exemple la France en comptera 72). Par ailleurs, le nombre maximal sera revu à la baisse, passant à 732 Ces règles sont contenues dans le traité d’adhésion à l’Union. Ils travaillent et se regroupent non pas par pays, mais par affinités politiques. Il y a le groupe du Parti Socialiste Européen (PSE), celui du Parti Populaire Européen (PPE, démocrates-chrétiens), celui des Verts, celui de l’Europe des Nations, les libéraux (ELDR), la gauche unitaire européenne (GUE/NGL), etc.). Le siège du Parlement européen est à Strasbourg, où les eurodéputés se retrouvent en session plénière quatre jours par mois. Le reste du temps, ils sont à Bruxelles, pour les réunions de groupe ou le travail en commission européenne de la Bulgarie et de la Roumanie, qui n’est pas encore en vigueur (17 sièges étant attribués à la Bulgarie et 33 à la Roumanie).

Missions

Le PE contribue à l'élaboration de la législation européenne et au bon fonctionnement de l'UE aux côtés de la Commission européenne et du Conseil de l'Union européenne. Il fait évoluer la réflexion sur des problèmes de société et, au travers de ses résolutions, exerce un rôle d'impulsion politique.
Le Parlement européen exerce trois pouvoirs fondamentaux.

Pouvoir législatif

Le PE participe à l’élaboration des actes législatifs communautaires à des degrés divers, en fonction de la base juridique pertinente pour chacun de ces actes. Son rôle a progressivement évolué d’une participation exclusivement consultative à une co-décision sur pied d’égalité avec le Conseil.
Le pouvoir législatif du Parlement européen s'exerce selon quatre procédures différentes en fonction de la nature de la proposition en question :

Consultation simple : il donne un avis consultatif (par exemple, sur la fixation des prix agricoles), mais cet avis n’est pas juridiquement contraignant ;

Procédure de co-décision : si le Conseil n'a pas pris en compte la position du Parlement dans sa position commune, celui-ci peut empêcher l'adoption de la proposition. Le Traité d'Amsterdam a étendu cette procédure à une quarantaine de domaines et a simplifié la procédure afin de la rendre plus efficace ;

Avis conforme : dans ce cas, l'avis du Parlement est juridiquement contraignant et doit donc être respecté ; c'est notamment le cas pour la conclusion d'accords d'association avec des pays tiers et pour l'adhésion de nouveaux Etats membres. Depuis le Traité de Nice, l'avis conforme du Parlement est également nécessaire pour instaurer une coopération renforcée dans un domaine régi par la codécision, et lorsque le Conseil envisage de constater l'existence d'un risque clair de violation grave des droits fondamentaux ;

Procédure de coopération : lorsque l'avis du Parlement en 1ère lecture n'a pas été pris en compte dans la position commune du Conseil, le PE peut rejeter la proposition en 2ème lecture. Le Conseil ne peut alors passer outre la position du Parlement qu'à l'unanimité. Cette procédure est devenue l'exception depuis la mise en œuvre du Traité d'Amsterdam, et s’applique désormais exclusivement au domaine de l’Union économique et monétaire.

Pouvoir budgétaire

Le Parlement européen peut modifier, dans certaines limites, la répartition et le montant des dépenses dites "non obligatoires", autrement dit les dépenses de fonctionnement des institutions et les dépenses opérationnelles du budget de l'UE (par exemple : les crédits du FSE et du FEDER, les crédits pour la recherche, la politique industrielle...).
Le Parlement peut également proposer des modifications aux dépenses obligatoires (qui découlent du Traité, notamment celles liées à la PAC) mais, dans ce cas, c'est le Conseil de l'UE qui statue en dernier ressort. Le Parlement arrête le budget définitif de l'UE (généralement en décembre de chaque année). Il peut à cette occasion le rejeter en bloc.

Contrôle politique des institutions européennes

Le PE dispose de plusieurs instruments de contrôle. Ce pouvoir s’effectue via :

• Les débats, qui donnent lieu à des votes de résolutions ;

• Les questions écrites ou orales posées à la Commission et au Conseil ;

• L’approbation de la nomination du président de la Commission européenne et des commissaires ;

• Le renversement de la Commission européenne par le vote d'une motion de censure (à la majorité des 2/3) ;

• Le pouvoir d'initiative en demandant à la Commission de soumettre une proposition au Conseil ;

• Le pouvoir de constituer, à la demande d'un quart de ses membres, une commission temporaire d'enquête qui examine les éventuelles infractions ou cas de mauvaise administration dans l'application du droit communautaire. A titre d'exemple, une commission temporaire a enquêté sur l'intervention européenne tardive dans le cadre de l'ESB (ou "maladie de la vache folle"). De même, le PE a ouvert une Commission temporaire sur l'utilisation alléguée de pays européens par la CIA pour le transport et la détention illégale de prisonniers ;

• Le droit de recours devant la Cour de justice des Communautés européennes. Depuis le Traité de Nice, le Parlement peut intenter un recours en annulation pour violation du traité contre des actes des institutions, sans avoir à démontrer un intérêt particulier ou à recueillir un avis préalable de la Cour de justice. Il peut également saisir pour avis la CJCE afin qu'elle vérifie la compatibilité d’un accord international avec le traité, avant qu’il ne soit conclu par la Communauté ;

• Le Parlement européen reçoit des pétitions de tout citoyen sur un sujet relevant de l'UE et le concernant directement ;

• Le Médiateur européen, élu par le Parlement pour 5 ans, examine les plaintes des citoyens portant sur des cas de mauvaise administration d’institutions ou organes communautaires, et recherche une solution à l'amiable à ces différends.

Pour information, le Président du Parlement européen se nomme Hans-Gert Pöttering, élu par le Parlement en 2004, lors des dernières élections européennes.

L'Historique de l'Union Européenne (UE)


Historique de l'Union Européenne

Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), autorité communautaire européenne contrôlant les industries européennes du charbon et de l’acier. Créée par le Traité de Paris (traité signé le 18 avril 1951 par la Belgique, la France, la République fédérale d’Allemagne, le Luxembourg, l’Italie et les Pays-Bas), la CECA est entrée en vigueur le 25 juillet 1952.

Le Plan SCHUMAN

Le Plan Schuman a été annoncé le 9 mai 1950 par Robert Schuman. L’instauration d’une véritable communauté supranationale au niveau européen a pour origine l’initiative du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman. Le 9 mai 1950, il soumet en effet un plan, élaboré par Jean Monnet, qui « propose de placer l’ensemble de la production allemande et française de charbon et d’acier sous une haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays de l’Europe ».
Ce plan présente tout d’abord des objectifs économiques. Il s’agit de faire disparaître les barrières douanières dans le domaine du charbon et de l’acier, de supprimer les ententes comme le dumping et les subventions. S’inscrivant dans une conception de libre-concurrence, la nouvelle haute autorité n’interviendra que pour réguler le marché en cas de crise : contingenter lors d’une surproduction, répartir lors d’une pénurie. Le but final de rendre l’Europe plus indépendante économiquement.

Les institutions de la CECA

Rejetée par la Grande-Bretagne, soucieuse de sa souveraineté nationale et proche des Etats-Unis, la proposition de Schuman est acceptée par six pays européens. Aussitôt se mettent en place les institutions de la CECA. La Haute Autorité, installée à Luxembourg, est présidée par Jean Monnet, le « père de l’Europe ». Elle jouit de pouvoirs importants que chaque Etat signataire lui a transférés, et peut donc prendre ses décisions en toute indépendance et les imposer à tous ses membres. Elle est assistée par un comité consultatif qui comprend des représentants des producteurs, des travailleurs et des consommateurs. Un Conseil des ministres des Six et une Assemblée parlementaire européenne la contrôlent sur le plan politique, tandis que les litiges juridiques éventuels sont traités par une Cour de justice.
Le 25 mars 1957, les six membres de la CECA signent le Traité de Rome, qui établit la Communauté économique européenne (CEE). Il faut attendre le 1er juillet 1967 pour que la CEE, la CECA et la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA) créée par un traité séparé signé à Rome en 1957 fusionnent dans la Communauté européenne (CE), qui accueille, par la suite, plusieurs nouveaux membres et devient l’Union européenne (UE) en 1993.

Le Traité de Rome

Le Traité de Rome signé le 25 mars 1957 par la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Italie et la République fédérale d’Allemagne, établissant la Communauté économique européenne (CEE) devenue Union européenne depuis la signature du Traité de Maastricht.
Le Royaume Uni ainsi que le Danemark et l’Irlande ont adhéré au traité de Rome en 1972, pour entrer dans la Communauté en janvier 1973, suivis par la Grèce en 1981, l’Espagne et le Portugal en 1986. Ce traité a été signé en même temps que celui instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA) ; on parle donc « des » traités de Rome.

Le traité de Rome instituant la CEE a pour objectifs la levée de tout obstacle au commerce entre les Etats membres (au moyen de l’abolition des droits de douane et de l’établissement d’un tarif extérieur commun), la libre circulation des facteurs de production (capitaux et travail), la libre concurrence, ainsi que la liberté d’entreprise dans tous les pays membres.
Dans le cadre du traité mise en place une Politique Agricole Commune (PAC), en 1962, qui fixe des prix communs garantis pour les productions agricoles et d’élevage afin de protéger l’agriculture communautaire d’importations à faibles coûts et de garantir le revenu des exploitants agricoles, les politiques industrielles, des politiques de transport, etc.

L’élection au suffrage universel du Parlement européen, prévue par le Traité de Rome, est mise en place par un acte des représentants des gouvernements des Etats membres du 20 septembre 1976. La première élection selon ce régime a lieu en 1979. La première élection selon ce régime a lieu en 1979.

L’Acte unique européen, signé le 28 février 1986 et entré en vigueur le 1er juillet 1987, est couramment présenté comme la première révision d’envergure des traités. La révision la plus importante du Traité de Rome est celle opérée par le Traité de Maastricht, signé le 7 février 1992, par lequel la CEE est devenue Union européenne le 1er novembre 1993.

Le Traité de Maastricht

Le Traité de Maastricht, signé à Maastricht (Pays-Bas) le 7 février 1992 par les 12 chefs d’Etat de gouvernement de la Communauté économique européenne (CEE), devenue Union européenne (UE).

Le Traité sur l’Union européenne est une révision majeure du Traité de Rome (1957). Outre un approfondissement de l’intégration économique dans l’Union économique et monétaire (UEM), le traité confère à l’Union des prérogatives qui dépassent le champ économique en définissant les modalités d’une Politique Extérieure et de Sécurité Commune (PESC), ainsi qu’une coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’achèvement du grand marché intérieur, tel que défini dans l’Acte unique européen de 1986, est complété dans l’UEM par une politique monétaire commune et par la création d’une monnaie unique européenne. En décembre 1995, le Conseil européen de Madrid arrête le nom de cette monnaie, qui s’appellera l’euro. La création de la Banque Centrale Européenne (BCE), chargée de gérer l’émission de monnaie et de mettre en œuvre la politique monétaire de l’Union, est alors prévue pour 1999.

La période qui précède la ratification du traité par les différents Etats membres suscite des débats internes houleux sur la pertinence de l’approfondissement de l’intégration, et donc de l’abandon par les Etats d’une partie de leur souveraineté au profit d’une entité supranationale. L’intensité du débat varie selon les pays. Dans la plupart des Etats, c’est le Parlement qui ratifie les traités. En France, la ratification des traités peut être soumise à référendum. Le gouvernement de l’époque choisit d’employer cette procédure, ce qui donne lieu pendant le printemps et l’été de 1992 à une confrontation politique entre « pro » et « anti-Maastricht » qui ne recouvre pas la traditionnelle césure droite-gauche. Le « oui » au référendum l’emporte de justesse en France avec 51%.
Le traité est finalement ratifié par 10 membres sur 12. Le Danemark et le Royaume-Uni, réticents devant la perte de souveraineté que représente l’abandon de la politique monétaire à l’Union, ne le ratifie pas. Ils font tout de même partie de l’Union, mais ont la possibilité de ne pas participer à certains aspects de l’intégration monétaire.

Le traité prévoyait l’achèvement de l’Union Economique et Monétaire (UEM) pour 1997 au plus tôt, et 1999 au plus tard. C’est finalement en janvier 1999 que la monnaie unique européenne a vu le jour. La Grèce, qui n’était pas parvenue à satisfaire aux critères de convergence définis dans le Traité de Maastricht s’est finalement, « qualifiée » pour l’euro en janvier 2001. L’intégration monétaire souhaitée par le traité a été, en définitive, parachevée le 1er janvier 2002 avec la mise en circulation de l’euro fiduciaire.

Les missions de la Banque Centrale Européenne (BCE)

Le Traité de Maastricht met également en place les instruments institutionnels chargés de la gestion de la monnaie unique. L’Institut Monétaire Européen (IME) fonctionne comme une quasi-banque centrale avant que les statuts définitifs de la Banque Centrale Européenne (BCE) ne soient adoptés en mai 1998 pour une mise en application à partir du 1er janvier 1999. C’est au conseil des gouverneurs de la BCE (composé des six membres du directoire et des onze gouverneurs des banques centrales nationales des pays participant à la zone euro) qu’il revient d’assumer, en totale indépendance vis-à-vis des gouvernements des pays membres, la gestion de l’euro.

Le rôle principal de la BCE ne diffère en rien de celui qui relève de la compétence de toute banque centrale. La BCE est, en premier lieu, un institut d’émission chargé de mettre en circulation la monnaie fiduciaire et divisionnaire (les billets et pièces de monnaie) libellée en euros. Sous son autorité, et en coopération avec le Conseil des ministres des finances européens, elle assure la conduite de la politique monétaire, ainsi que la gestion des relations de change entre l’euro et les devises étrangères, avec comme objet final d’assurer la stabilité des prix.

L’Union Economique et Monétaire (UEM)

Le projet de réaliser une Union Economique et Monétaire (UEM) entre les pays membres de ce qui était alors la Communauté Economique Européenne (CEE) est formulé pour la première fois en 1970 dans le rapport Werner, qui propose une intégration monétaire pour 1980. Les marges d’intervention du projet sont par la suite réduites, comme le prévoyait le rapport, mais le processus est stoppé en raison des chocs pétroliers, du mouvement mondial d’inflation du milieu des années 1970 et de l’inévitable divergence des taux de change qui s’en est suivi.
Le Système monétaire Européen (SME) et son mécanisme des taux de change est crée en 1979, sans toutefois être étroitement associé au projet d’Union Monétaire, car il prévoit, au moins au départ, de fréquents réajustements des taux de change. Les propositions d’union monétaire prennent une nouvelle acuité en 1989 avec la publication du rapport Delors – Jacques Delors est président de la Commission européenne de 1984 à 1994 -, qui dresse un plan détaillé des conditions nécessaires à la réalisation de l’union monétaire. Le plan Delors est adopté, avec quelques modifications, dans le cadre du Traité de Maastricht signé en mars 1992 par les douze Etats membres de l’Union Européenne (UE).

Présentation de l'Union Européenne


Qu'est-ce que l'Union européenne ?

L'Union européenne est "l'association économique et politique" de 27 Etats appartenant au continent européen : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, la Lituanie, la Lettonie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède.
Trois Etats ont la qualité de candidats : la Croatie et la Turquie, pour lesquelles les négociations d’adhésion ont commencé, ainsi que l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM).

Quels sont les objectifs de l'UE ?

L’Union européenne (UE) a pour objectifs :
· d'établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens, de sauvegarder la paix et de rechercher l'unité politique ;
· d'assurer, par une action commune, le progrès économique et social : création d'un marché intérieur européen et renforcement de la cohésion sociale.

Comment fonctionne l'Union européenne ?

Une organisation fondée sur des traités

La structure juridique de l’Union européenne repose sur des traités, ratifiés par les Etats membres. Le dernier traité ratifié est le Traité de Nice. C’est lui qui fixe l’ensemble des compétences de l’Union européenne.
L’UE n’est pas un Etat, mais une organisation qui ne peut agir que sur la base des compétences que les Etats ont bien voulu lui transférer. Tout au long de la construction européenne, l’UE a reçu de plus en plus de compétences. Elle agit désormais dans de très nombreux domaines.
L'UE repose aujourd'hui sur trois "piliers" aux modes de fonctionnement différents : un pilier communautaire, qui concerne l'essentiel des compétences de l'UE, un pilier "JAI" (Justice et Affaires intérieures) et un pilier "PESC" (Politique étrangère et de sécurité commune).
Le Traité constitutionnel signé par les 27 Etats membres de l’UE, mais non entré en vigueur, abolit cette structure en piliers. Il propose également de simplifier la structure juridique de l'Union en regroupant tous les traités en vigueur sous un seul texte.

Les compétences de l’Union

L'Union européenne se différencie des organisations internationales classiques par son modèle d'intégration qui va au-delà de la coopération traditionnelle entre Etats : les Etats membres ont délégué une partie de leurs compétences aux institutions communautaires.
Ainsi, à côté des pouvoirs nationaux, régionaux et locaux, existe un pouvoir européen fondé sur des institutions démocratiques ou indépendantes, mandatées pour intervenir dans plusieurs domaines. L’étendue de la compétence de l’Union européenne dépend des domaines concernés :
· soit les Etats ont décidé de transférer l’intégralité de leur compétence dans un domaine ; dans ce cas, cela signifie que les Etats ne peuvent plus intervenir seuls : c’est par exemple le cas en matière commerciale, agricole ou monétaire. On parle alors pour l’UE de compétences exclusives ;
· soit les Etats n’ont transféré qu’une partie de leurs compétences, si bien qu’ils peuvent continuer à agir à côté de l’UE. On parle alors de compétences partagées. Il s’agit en réalité du cas le plus fréquent. LUnion européenne agit alors à la place des Etats si l'action commune est considérée comme plus efficace que celle des Etats agissant séparément (selon le principe de subsidiarité).
· Il existe enfin une dernière catégorie de compétences dites d’appui : dans ce cas, la compétence principale reste du ressort des Etats membres, mais l’UE peut appuyer leur action. Tel est le cas en matière de recherche, ou bien encore en matière de santé publique.

Des institutions propres

L'Union européenne a ses propres institutions et instances communautaires :
Le Parlement européen, élu au suffrage universel direct par les citoyens ;
le Conseil européen, réunissant périodiquement les Chefs d'Etat ou de Gouvernement ;
le Conseil (des Ministres) de l'Union européenne ;
la Commission européenne ;
la Cour de Justice ;
la Cour des comptes ;
le Comité économique et social européen ;
le Comité des régions ;
le Médiateur européen.
En fonction des domaines d’actions envisagés, le poids et l’importance de ces institutions et organes européens varient.
Dans la plupart des cas, les décisions sont prises par le "triangle institutionnel" composé de la Commission européenne, du Parlement européen et du Conseil des ministres.
La France joue un rôle important dans toutes ces institutions européennes, du fait du poids de sa population et de son rôle moteur dans la construction européenne.

Un budget propre

Le budget européen est adopté tous les ans par le "triangle institutionnel" - Parlement européen, Conseil de l’Union européenne et Commission européenne - et s'inscrit dans un cadre pluriannuel. Il permet d'assurer le fonctionnement de l'UE et de mettre en oeuvre les politiques communautaires.
Le budget 2007 s'élève à 126,5 milliards d'euros. Les prochaines perspectives financières ont été fixées pour la période 2007-2013, avec un montant global de 866,4 milliards d'euros.

Une relation privilégiée avec d'autres organisations européennes.

L'Union européenne coopère avec d'autres organisations européennes, notamment :
· le Conseil de l'Europe : fondée en 1949, cette organisation intergouvernementale, installée à Strasbourg, est chargée de défendre les droits de l'Homme et la démocratie et de valoriser l'identité culturelle européenne. Le Conseil de l’Europe est à l'origine de la Convention européenne pour la sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH) signée en 1950 ;

· l'Association européenne de libre échange (AELE) : créée en 1960, elle regroupe aujourd'hui la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein et favorise les échanges économiques entre ces pays ;
· l'Espace économique européen (EEE) : signé en mai 1991, en vigueur depuis janvier 1994, il associe les Etats membres de l'Union européenne aux pays de l'AELE (hormis la Suisse). L'accord ouvre le Marché intérieur de l'Union aux pays de l'AELE et les prépare à une éventuelle adhésion à l'Union européenne.

Quels sont les symboles de l'Union européenne ?

L'Union européenne est identifiée par des symboles :
· un drapeau : 12 étoiles or sur fond bleu forment un cercle en signe d'union. Le nombre de 12 est symbolique : invariable, il n'indique pas le nombre de pays membres mais symbolise la perfection et la plénitude ;
· un hymne : "l'Ode à la Joie", prélude du 4ème mouvement de la IXème symphonie de Ludwig van Beethoven. Dès 1972, le Conseil de l'Europe choisi ce thème musical comme hymne. C'est en 1985 que les dirigeants européens décident d'en faire l'hymne officiel de l'UE. Sans paroles, il doit transmettre les idéaux de liberté, de paix et de solidarité que souhaite diffuser l'Europe ;
· une fête : la "Journée de l'Europe" est célébrée le 9 mai, en souvenir de la déclaration Schuman de 1950, véritable point de départ de la construction européenne ;
· une monnaie unique : l'euro. Ratifié en 1992, le Traité de Maastricht propose la mise en place d'une monnaie unique dans l'UE. Les pièces et billets sont introduits au 1er janvier 2002 dans les pays remplissant les conditions requises ;
· une devise : "Unie dans la diversité". Elle apparait officiellement pour la première fois en 2004, dans le Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Cette devise illustre la volonté de l'UE pour faire en sorte que les différentes cultures, traditions et langues des Européens soient un atout pour le continent.